Eros au musée

     Le 14 février 2018 a connu la deuxième édition de la soirée "coquine" au M.B.A, organisée par Robert Blaizeau, avec la complicité des amis des musées de Saint-Lô.

     Pour l'occasion, s'ajoutant aux oeuvres exposées en permanence, quelques tableaux et objets célébrant l'amour avaient été sortis des réserves: amour filial de la Charité romaine de Claude Dubois, Eros endormi de Jules Machard, lettres autographes passionnées ou badines adressées à Octave et à Valérie Feuillet (fonds ancien de la médiathèque).

     Des lectures ont ponctué cette visite : poèmes saphiques de Verlaine face au tableau de Gustave Moreau, Sapho; scène de séduction tirée de Madame Bovary devant une tapisserie champêtre et, en acmé dans la rotonde des amours de Gombault et Macée aux détails grivois, deux blasons du corps féminin ont été déclamés à trois voix.

     Enfin, pour pimenter les plaisirs de l'esprit et des sens, un délicieux buffet avait été préparé par le chef Mickaël Marion, récemment étoilé .

 

Marcelle Simon

 

Photos:D. Braley, E. Hardy,M. Simon. 

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D'un musée à l'autre


 

 

     Le 17 février, les amis des musées municipaux de Saint-lô ont invité dans "leurs murs" les membres d'une toute nouvelle association, les amis du musée Quesnel-Morinière, présidée par Pierre de Castellane. Ceux-ci les avaient conviés la semaine précédente à une conférence retraçant la création de ce musée coutançais.

     Avec pour guide Emmanuelle Siot, chargée des relations avec le public, une quinzaine de personnes a donc découvert les espaces Feuillet, Follain, la Reconstruction, la salle aux écritures, l'exposition temporaire d'art contemporain, les tapisseries anciennes et modernes, et quelques oeuvres sorties des réserves en l'honneur de la Saint-Valentin. Les réserves ont d'ailleurs fait l'objet d'une visite inédite, appréciée comme un cadeau de bienvenue!

     Outre ce parcours artistique, les échanges ont été très fructueux entre les deux associations concernant leurs missions, leurs activités, leurs projets et laissent augurer pour l'avenir de beaux partenariats.

 

Marcelle Simon

 

Photos: Evelyne Hardy, Marcelle Simon 

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"Les secrets de la licorne", du 16 juin au 29 octobre 2017 au MBA

     La licorne, dans tous ses états: mythes et réalités ont été déclinés au cours du vernissage de l'exposition.

     Comme point de départ, une interrogation concernant le choix de cet animal fabuleux sur le blason de Saint-Lô, déjà présent sur un acte officiel de la ville en 1468. L'interprétation religieuse prévaut. Symbole de pureté, la licorne, associée à la Vierge Marie s'impose au XV ème siècle, au moment où l'église de Saint-Lô est consacrée à Notre-Dame.

     L'apparence, les valeurs et les fonctions de la licorne ont varié au cours des siècles, depuis son apparition quelque 3000 ans avant Jésus-Christ. A l'origine, animal composite (lion, cerf, cheval, bouc...)parfois malfaisant, sa corne unique censée purifier a été un enjeu de pouvoir.

     Aussi, le clou de cette exposition se veut-il être une "authentique" corne de licorne prêtée par le muséum d'histoire naturelle de Cherbourg- à dire vrai une dent de narval ou licorne des mers ( Monodon monoceros, en latin).

     La déambulation dans l'exposition nous a fait découvrir, parmi les 150 pièces prêtées par divers musées des blasons, des faïences, des livres anciens, des livres d'heures, des sculptures sur métal, bois et même chocolat. 

     Le prêt du musée Gustave Moreau, la licorne, magnifique tableau du peintre symboliste, Maître des Chimères, exprime la quintessence de ce mythe. Dans le hall, la création en direct d'une licorne sur champ d'azur de l'artiste graffeur Cyril Corlays a émerveillé le public.

     Les amis des musées se sont plu à lire, à trois voix (dont celle d'un membre des Haut Parleur)un court texte fantaisiste de James Thurber, La licorne dans le jardin

    Si "la licorne est un animal mythique", les droits de la réalité s'imposent, avec les multiples produits dérivés présentés, depuis la bière "la Licorne" jusqu'à la superbe voiture de collection de 1922 installée dans l'entrée.

    Pour conclure cette inauguration originale, le conservateur, Robert Blaizeau a interprété au piano une valse d'Alfred Bert, "La licorne" qu'une compagnie de transports maritimes du même nom avait mise à l'honneur pour distraire les passagers. Les applaudissement chaleureux ont salué sa virtuosité! 

 

Marcelle Simon

 

Photos: Dominique Braley, Marcelle Simon

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Mumo 2,  mercredi 28 juin 2017

"Exquis" !

 

    Au cours de notre A.G, M.Robert Blaizeau nous avait informés que le Mumo 2 s'installerait à Saint-Lô au mois de mai.

    Mercredi 31 mai, deux créneaux ont été réservés aux amis des musées pour visiter ce camion forain destiné à rendre accessible l'art contemporain aux enfants sur tout le territoire, à partir des collections du FRAC.

    Orane, notre guide nous a précisé que le projet initial(MuMo 1) était né  en 2011 grâce à Ingrid Brochard et que le camion,conçu par matali crasset avait alors parcouru non seulement la France mais l'Espagne. Différent du MuMo 1, le MuMo 2 se déploie en largeur, disposant de bancs et de petites tables pour les ateliers créatifs des enfants, qui, à Saint-Lô ont été encadrés par les artistes d'Art Plume.

    A l'intérieur, un système d'accrochage aussi esthétique qu'ingénieux présente les oeuvres choisies. Or, cette année, le choix des trois directeurs du FRAC s'est inspiré du jeu surréaliste du "Cadavre exquis". Les visiteurs se sont amusés, sous la houlette bienveillante d'Orane, à reconstituer les associations graphiques, matérielles ou thématiques reliant les quatorze oeuvres exposées, dont le point de départ était un collage de Richard Fauguet détournant une sculpture de Brancusi. Des mini sculptures photographiées de Zin Taylor jusqu'aux sculptures-ardoises de Robert Stadler en passant par trois créations liées au soleil,et bien d'autres surprises, notre imagination a été stimulée, dans cette visite originale et ludique. 

 

Marcelle Simon

 

(Photos:P.Heurtevant, M.Simon)

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                     Coiffes toujours, tu m'intéresses!

 

    C'est le titre plein d'humour de la nouvelle exposition au musée du bocage normand, visible jusqu'à fin novembre.

    On peut y admirer la collection de Madame Arlette Legallais-Poidvin, qui fait perdurer la tradition en restaurant des coiffes manchoises du XIXème siècle.

    Pour l'inauguration, le 19 mai 2017,l'innovation se mariait à la tradition grâce aux créations des élèves du lycée professionnel les Sapins de Coutances (section chapellerie). Des mannequins improvisés ont présenté avec beaucoup d'élégance et de charme, tailleurs, robes du soir, chapeaux et sacs à main dans un cadre champêtre.

 

Marcelle Simon

 

(Cliquez sur les photos pour les agrandir)

 

 


 

   

Le 1er avril 2017, les AMM ont prolongé et clôturé à leur manière l'année "Normandie impressionniste".

    A Deauville, une trentaine d'adhérents a emprunté le "circuit des villas":une promenade guidée pour mieux apprécier l'architecture éclectique des lieux de villégiature.

    Ensuite, visite approfondie de la villa Strassburger (19 ème siècle): mobilier, tableaux, photos nous ont donné à voir et à imaginer le mode de vie élégant et festif des estivants souvent décrits par Proust et peints par Paul-César Helleu.

 

Brigitte Thoury

Retour sur images

 

    En novembre 2016, le vernissage de l'exposition de Gaspare Manos avait laissé en suspens le projet d'un retour de l'artiste-collectionneur et l'hypothèse qu'il peigne devant le public dans une partie du musée reconstituant son atelier.

    Mercredi 8 mars, Gaspare Manos a offert aux adhérents de notre association deux heures d'un passionnant voyage dans l'espace et le temps.

    Sa passion de collectionneur vient de son enfance, de ses parents diplomates qui collectaient céramiques asiatiques et masques africains au gré de leurs déplacements. Des objets qui ont influencé, structuré, coloré ses propres créations: un masque - araignée devient feuillage d'ananas, les scarifications des femmes africaines forment la trame d'un paysage urbain, les coulures de poteries celle d'un décor vénitien.

    Pour lui, collectionner, c'est faire provision de souvenirs, d'émotions; c'est rompre la solitude en favorisant la carrière d'un débutant; c'est  faire dialoguer les arts et les artistes, à l'instar des glacis de petits vases qui lui ont inspiré un tableau, qui, à son tour, a fait naître chez une jeune couturière l'idée de motifs textiles. 

    Dans "l'atelier" en miniature, Gaspare Manos a évoqué le hasard de rencontres déterminantes (Lucian Freud), les représentations du corps humain qui le fascinent, son refus de devenir adulte, voulant rester l'enfant qui jouait avec des objets  anodins devenus pièces de musée. "L'art est fait pour s'amuser" a -t-il conclu.

    

   Notre groupe de 28 personnes a beaucoup apprécié la disponibilité, la sincérité de l'artiste, son approche philosophique sans pédanterie, ses anecdotes insolites teintées d'humour: autant de clés pour comprendre sa démarche. Nous l'en remercions vivement ainsi que Robert Blaizeau et Emmanuelle Siot qui ont organisé cette belle rencontre .

 

                                                                   Marcelle Simon 

       

 

Photos: Marcelle Simon (Cliquez pour agrandir) 

 

I

Visite de l'abbaye prémontrée, Saint-Martin de Mondaye

 

Le 24 novembre 2014

 

    Une trentaine de nos adhérents a bravé le froid pour visiter l'abbaye de Juaye-Mondaye, guidés par frère Julien qui nous a présenté son intérêt historique, architectural et artistique.

    En plein essor au XII ème siècle, à son apogée au XVII ème siècle, l'abbaye a connu bien des aléas et vicissitudes, de la guerre de cent ans aux guerres de Religion, de la Révolution à la séparation de l'Eglise et de l'Etat, pour connaître à présent un renouveau tant spirituel que culturel et touristique: les chantiers de rénovation en sont la preuve.

La pierre de Creully, blanche à impressions veinées, les verrières très claires valorisent, dans la nef et le choeur, le buffet d'orgue Parisot, l'autel "romain",les 45 stalles boisées, et, dans les chapelles latérales,un groupe sculpté en terre cuite blanche de Noron- la- Poterie, les tableaux de Jean Restout,chanoine au début du XVIII ème siècle, mais aussi peintre et architecte.

Dans la bibliothèque, riche de plus de 60 000 ouvrage, de nombreuses questions ont fusé sur la vie intellectuelle au monastère, auxquelles frère Julien a répondu avec précision et aménité.Le réfectoire, la sacristie nous ont  fait découvrir la vie monastique et certains aspects de la liturgie.

Une belle surprise nous attendait dans la salle du chapitre:les fresques réalisées dans les années 30 par André Frébourg (frère Maurice en religion), marqué par l'enseignement et la personnalité de Maurice Denis.

    Très bien menée  par notre guide, cette visite a complété les expositions d'art sacré, vues à Hambye cette année et à Caen l'an dernier. 

 

 Marcelle Simon

(Cliquez sur les photos pour les agrandir)

 

II

 

Suite de notre périple dans le Bessin:

 

la ferme-manoir de Crémel, à Monceaux- en -Bessin

 

    A l'ouest, un porche à usage défensif permet l'accès à une vaste cour rectangulaire organisée en deux espaces: à l'est la haute-cour avec le manoir dont la construction date du XVII ème siècle. Ce logis en moellons calcaires, à la façade ocre comporte un étage percé de fenêtres irrégulièrement disposées et surmontées de frontons. Le toit d'ardoise, de belle ampleur, porte lucarnes et hautes cheminées. 

   Les fermes-manoir sont nombreuses dans le Bessin, mais peu, comme Crémel, nous laissent admirer un ensemble architectural aussi homogène et patiemment restauré depuis 2000.

 

Brigitte Thoury

 

Photos: Pascale Heurtevent (Cliquez pour agrandir)

 

 

 

 

 

"Fragments d'Histoire"

 

 

    10 octobre 2016:les Amis des Musées ont visité l'exposition "fragments d'Histoire" à l'abbaye de Hambye.

    Trente statues du 13 ème au 15 ème siècle provenant des églises de la Manche et des collections départementales(Maison de l'Ange)ponctuent un parcours d'initiation à la sculpture médiévale.

D'abord, les outils de l'artiste, les matériaux utilisés: surtout de la pierre, en particulier de la pierre de Caen,de l'albâtre importé d'Angleterre, plus rarement du bois. 

Une fois travaillée, la statue est poncée, et reçoit un enduit permettant l'application de pigments naturels.

Qui représente-t-on ? Le Christ (une tête du XV ème siècle, en ronde- bosse, avec un travail remarquable sur la chevelure),la Vierge (statue du 14 ème siècle sculptée dans le chêne et dont l'élégante courbure épouse la forme du bois); les Saints, que leurs attributs rendent identifiables: Saint Etienne et les pierres de sa lapidation; les évêques: Saint Martin portant chasuble avec le sudarium (mouchoir accroché à la crosse).

    Un après-midi sympathique et enrichissant sous la conduite d'une  guide sachant communiquer sa passion pour la statuaire médiévale.

 

Brigitte Thoury 

 

 Photos:Pascale Heurtevent, Marcelle Simon   

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JEP

Au musée des Beaux-Arts de Sant-Lô

Impressions gustatives d'Anne-Marie Quellet

 

   Le mercredi 14, j'avais profité à nouveau des  commentaires  de notre conservateur, Monsieur Blaizeau pour goûter - c'était  la troisième fois -l'exposition Sous le soleil de Normandie, une journée à la mer au temps des impressionnistes, tombée sous le charme de Madame Helleu- en fait, du travail de peintre et graveur de son mari. 

    C'est donc un de ses tableaux que le chef cuisinier, Nicolas Fages a choisi comme point de départ de sa démonstration, dans le cadre des journées européennes du Patrimoine.

Madame Helleu dans sa robe blanche cintrée à la taille est devenue un cône à tuile-sans amandes-rempli d'une délicieuse mousse à la fraise et surmonté d'une jolie boule géléifiée et décorée d'herbes sauvages.Le tout était agrémenté d'un savoureux cidre rouge pour rappeler sa chevelure.

    J'aime les chefs cuisiniers ainsi sensibles à l'art.

 

Photos: A.M.Quellet, M.Simon

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JEP

 

    Les 17 et 18 septembre ont eu lieu les Journées européennes du Patrimoine sur le thème Patrimoine et citoyenneté. Les citoyens ont donc été invités à "s'approprier" les musées municipaux:musée des Beaux -Arts et musée du bocage normand.

    Notre association était au MBA où l'exposition Sous le soleil de Normandie , une journée à la mer au temps des impressionnistes a, encore une fois, remporté tous les suffrages!Notre curiosité et nos papilles ont été sollicitées et satisfaites:la visite de la réserve des oeuvres picturales et graphiques, sous la conduite de Claire et Laure, a permis de découvrir le travail minutieux et indispensable de la conservation des oeuvres; les chefs cuisiniers, s'inspirant des toiles de Boudin et Helleu, ont su traduire au plus juste les délices d'une journée à la mer! 

 

Brigitte Thoury

Photos:Pascale Heurtevent  

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Au musée Richard Anacréon de Granville

le 17 juin 2016

 

Exposition "Belles de nuit" 

 

Exposition Frits Thaulow (1846-1906)

 Musée des Beaux-Arts de Caen

6 juin 2016

 

 

"La nature a souvent des moments exquis qui passent si rapidement qu'on est obligé de travailler ensuite de mémoire.Je cherche tout autre chose que la vérité absolue et je comprends l'esprit de ce paradoxe:Il n'y a que le mensonge qui soit vrai en peinture. Mais je resterai, même avec les "mensonges", le naturaliste que j'ai toujours été:je tâcherai toujours de rendre l'illusion de ce que j'ai observé dans la nature"  Frits Thaulow.

 

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Un nouvel accrochage au musée Thomas Henry,  Cherbourg,

le 26 avril 2016

 

 

 

    Faire le tour des collections du musée Thomas Henry en deux heures, voilà le défi réussi par notre guide, Mme Brigitte Thomas.

 

    Avec pédagogie, elle a sélectionné les œuvres marquantes de différentes écoles artistiques, du Quattrocento au XIXe siècle, suscitant la curiosité du public, lui montrant des détails piquants, expliquant le choix des matériaux, le symbolisme des coloris, des animaux ou des fleurs: Hyacinthe chez un suiveur du Caravage, tulipes et pavots dans un bouquet de Willem Van Aelst, fleur d'oranger dans un grand format de Rigaud.

Face aux orientalistes, le bronze de Feuchères,« Satan », a été l'occasion pour les 19 visiteurs de s'improviser critiques.

La salle consacrée à J .F. Millet concrétise le vœu de Thomas Henry: mettre des modèles de peinture sous les yeux de ceux qui l'appréciaient. Ce fut le cas pour le futur peintre de Gréville, qui fréquenta le musée en 1835.

 

    Après cette visite très riche, pourquoi ne pas revenir en septembre visiter l'exposition Félix Buhot? Rendez-vous le 23 septembre 2016 , à 15h. au Musée Thomas Henry.

   (A suivre)

 

    N.B. Lien /Musée Thomas Henry dans la rubrique "liens vers l'extérieur"

 

Photos: M.Simon (Cliquez sur chacune des photos pour les agrandir)