Mercredi 11 décembre 2019. Sortie à Bayeux . Co-voiturage. 

 

Exposition de la tapisserie "Game of Thrones"à l'Hôtel du Doyen

et

une évocation en lumières , dans la nef de la cathédrale :"la cathédrale de Guillaume ".

 

 Cliquez sur les photos  (E. Hardy, P. Heurtevent ) pour les agrandir

 

aImpressions

La guerre est toujours présente et sanglante.

La tapisserie aussi jolie. Broderie en douce heure

montre l'horreur

Déborderie Intemporelle.

Nul besoin de rallonger le lin

L'autre malin reste le maître

Du mètre pour mettre

au tapis Syrie ou enfants de tous pays...

Doit-on faire promo de 

l'ouvrage bel'art belle oeuvre?

Ca me dérange j'avoue 

toute cette violence brodée

et un peu gênée 

d'apprécier point bien- fait

 

Demain m'apeure

Ma peur d'aujourd'hui.  

 

Evelyne Hardy 

 

 

Du musée des beaux-arts au musée d'Art et d'Histoire.

      Mercredi 27 novembre, avant l'inauguration officielle du 29 novembre un groupe de 26 adhérents des amis des musées s'est laissé guider par Robert Blaizeau dans le nouveau parcours du musée des beaux-arts, devenu musée d'Art et d'Histoire de Saint -lô.

 

 

     L'histoire de la ville, qui s'arrêtait en 1944 (bombardements, début de la Reconstruction,

plans et maquette de l'Hôpital Mémorial) a été complétée par la période allant de la Reconstruction jusqu'à nos jours.

   Un espace particulier  met en lumière ce chantier de vingt années et donne aux visiteurs un aperçu tactile des matériaux utilisés, grâce à un système de tiroirs aussi ingénieux que ludique.

L'appartement témoin, visité en été 2019 rue du Belle a été réaménagé au musée, un bureau typique de l'administration des années 50-60 et des objets quotidiens représentatifs de l'électroménager en plein essor concrétisent ce petit voyage rétro, sans oublier quelques scènes de la vie au lycée Le

Verrier.

 

     En cours d'accrochage : les projets de restauration de Notre-Dame de Jean-Marie Froidevaux et des gouaches de Max Ingrand. D'ores et déjà, un vitrail de l'artiste Bench avec des « ouvertures » visuelles sur l'extérieur illumine de ses couleurs pastel le passage conduisant à la partie Beaux-Arts.

 

 

    Là, le nouvel éclairage et le triomphe des couleurs sur les murs jadis blancs transfigurent le musée et valorisent pleinement les œuvres.

    -Bleu canard pour la salle des objets et des tableaux anciens (du Moyen-Age au XVIII ème siècle). Plusieurs tableaux, sortis des réserves, ont été restaurés pour l' accrochage. Notons le très beau portrait d'un jeune noir que la sagacité d'Emmanuelle Siot a permis d'attribuer à Hyacinthe Rigaud.

   - Rouge brique pour la salle des paysages (XIX ème siècle)

   - Orange pour les tapisseries du XVIII ème siècle

 

Là, le nouvel éclairage et le triomphe des couleurs sur les murs jadis blancs transfigurent le musée et valorisent pleinement les œuvres.

    -Bleu canard pour la salle des objets et des tableaux anciens (du Moyen-Age au XVIII ème siècle). Plusieurs tableaux, sortis des réserves, ont été restaurés pour l' accrochage. Notons le très beau portrait d'un jeune noir que la sagacité d'Emmanuelle Siot a permis d'attribuer à Hyacinthe Rigaud.

   - Rouge brique pour la salle des paysages (XIX ème siècle)

   - Orange pour les tapisseries du XVIII ème siècle

 

La grande salle, blanche actuellement, restera dévolue aux expositions temporaires.

Parmi les innovations, digne d'un Giacometti, une sculpture de Robert Couturier, L'Astronome,  autrefois au lycée Le Verrier a trouvé une place idéale dans le patio débarrassé des bambous.

 

 

Nous remercions vivement Monsieur Blaizeau et Emmanuelle Siot pour cette intéressante visite privée .

 

Marcelle Simon

Photos: Evelyne Hardy, Marcelle Simon

(Cliquez pour les agrandir)

 

 

 

 

   

 

   


"L' herbe des champs

Libère sous mes semelles

   Son parfum"

                               Masaoka Shiki

    Vendredi 22 novembre, un groupe des amis des musées a visité l'atelier de Jane Motin (artiste plasticienne, céramiste , responsable de l'école de dessin) et découvert  son univers, imprégné de la culture japonaise qu'elle connaît bien pour avoir vécu  dans ce pays dont  elle a étudié la littérature.

         En référence à la spiritualité nipponne, elle appelle son lieu de travail "l'atelier du moine". Elle s'y installe sur le plancher, à hauteur des fenêtres, pour mieux embrasser la nature, qui tient une grande place dans sa démarche: végétaux tissés, calligraphiés à l'encre de chine  sur des rouleaux de papiers chinois soigneusement sélectionnés, tracés sur des tissus  ou des matériaux bruts.

        La simplicité,  le souci de l'écoulement du temps- traduit par un geste volontairement répétitif- le lien avec le passé et avec autrui nourrissent ses réalisations. Ainsi,  un livre créé à partir du carnet d'exode de son grand-père,  deux projets de bancs, l'un en milieu hospitalier, l'autre pour les 40 ans du centre social Marcel Mersier. Dans l'un et l'autre cas, les élèves du lycée  Leverrier et les habitants du quartier se sont prêtés au jeu.

     Une tasse de thé vert japonais, offerte par notre hôtesse, a conclu cette sympathique visite, riche en échanges.

 

Texte et photos: Marcelle Simon. 

(Cliquez pour agrandir)



     

De la ferme familiale à l'usine laitière.

 

En lien avec l’exposition du Bois Jugan sur la saga Elle et Vire, les amis des musées ont convié Marie-Claire Quesnel à parler d’Auguste Grandin, son père, fondateur, avec seize autres agriculteurs, de cette marque au rayonnement

mondial.

Notre invitée a d’abord rappelé les particularités de l’agriculture de l’après guerre, époque où perduraient les restrictions, où tout était à réinventer, dans un idéal d’engagement et de solidarité. Puis elle a précisé les étapes de l’entreprise, de sa fondation en 1945 à son rachat en 1992, en montrant que toute la famille était étroitement associée à cette aventure industrielle. Les chiffres, les détails concrets ou techniques ont illustré l’exposé, mais aussi les anecdotes humoristiques ou émouvantes. Grâce aux souvenirs filiaux et aux témoignages des collaborateurs d’Auguste Grandin, s’est dessiné le portrait « d’un homme de progrès, d’un humaniste à l’autorité souriante ».

 

Un premier dimanche au musée très suivi par un public attentif. M. Simon.

 

Photo: M. Simon 


Norman Rockwell à l'honneur 

 

 

     Le 5 octobre, les Amis des musées, en compagnie de membres de Peindre à Saint-Lô et de Saint-Lô 44 sont allés à la découverte du dessinateur Norman Rockwell (1894-1978).

     Avec «Norman Rockwell, Roosevelt et les quatre libertés», le Mémorial de Caen met en avant l'engagement de l'artiste , défenseur des droits civiques. La visite guidée met l'accent sur la technique de l'illustrateur: une mise en scène cherchant à impliquer le spectateur tout en l'interrogeant sur ses propres valeurs.

     Dans l'exposition au musée d'Art et d'Histoire de Lisieux, «Norman Rockwell, illustrateur», est présentée la collection de Serge Henriot: couvertures de magazines du Saturday Evening Post, affiches publicitaires et livres illustrés par Rockwell. C'est une autre facette de cet artiste: le peintre populaire qui dessine et enregistre le monde qui l'entoure, observant dans le moindre détail la nature humaine avec empathie et humour .

 

Pascale Heurtevent

 

Photos:cliquez pour les agrandir

Evelyne Hardy, Pascale Heurtevent, Marcelle Simon 

 



Au fil des saisons, art à foison 

     Le 6 septembre, les Amis des musées ont participé à la journée des associations, belle occasion de présenter leurs dernières activités de la saison. Le 28 juin à Granville, visite, au musée Anacréon, de deux expositions consacrées à Colette et à Gustave Courbet, avec pour point commun l'intrépidité et l'anticonformisme.

     Pour Colette, intrépidité de sa vie personnelle, imprégnant son oeuvre de sensualité. ( Autofiction?) Quant à Courbet, sa production montre son intrépidité (L'origine du monde) tandis que son engagement politique et social a été chèrement payé. Ses paysages marins cassent les codes: d'abord classiques (Honfleur), ils se limitent ensuite à trois éléments, horizon infini, ciel, mer (Palavas), puis à une représentation frontale (La vague) dans un affrontement physique. Enfin, exilé en Suisse, il retrouve l'eau sur les bords du lac Léman, mais son oeuvre s'apaise.

     De nombreux projets artistiques tout aussi riches attendent les adhérents dès la rentrée!

Brigitte Thoury

Châteaux et jardins en Cotentin

 

    Vendredi 24 mai, par beau temps, 22 adhérents de notre association ont parcouru le Cotentin, selon une triple thématique: historique, botanique et littéraire.

     Au château de Tourlaville , Brigitte Thoury s'est faite guide pour nous en présenter l'architecture et l'histoire- dont l'épisode tragique des amours incestueuses de Julien et Marguerite Ravalet.

    Visite libre du parc, labellisé  jardin remarquable depuis 2004 et lectures de poèmes de Rainer Maria Rilke par Sibylle  et Pascale et d'un extrait d'Une page d'Histoire de Barbey d'Aurevilly par Marcelle.

 

    Nous avons ensuite été accueillis à l'écomusée  de la Glacerie "Connaissance du Cotentin" .

Philippe Duval,  a retracé très précisément  le passé de l'ancienne manufacture royale des Glaces à miroirs créée sous le règne de Louis XIV, tandis que Suzanne Schlegel nous a présenté coiffes et bijoux, et  les symboles et  rituels qui y étaient  associés.

    Ces deux aspects de la vie d'autrefois, évoqués par deux spécialistes passionnés, ont suscité un vif intérêt. 

 

    Etape de l'après-midi: le parc du château de Carneville.

    En compagnie de Guillaume Garbe- autre guide passionné- nous avons découvert l'histoire du château,  le rôle joué par la famille de Tocqueville, les divers espaces horticoles (prairie naturelle,  allée de frênes, arboretum, jardins symétriques ou à l'Anglaise), les essences exotiques ou rares ( Hydrangea, Wollemia nobilis ).

    Les principes physiocratiques, inspirés par les philosophes du XVIII ème siècle-dont Jean-Jacques Rousseau est un exemple- sous-tendent les projets de ré-aménagement de  la famille Garbe:  nous souhaitons la réussite de leur chantiers d'envergure !

   Et pour nous "restaurer" après avoir arpenté ce magnifique parc, une dégustation de produits locaux nous a été aimablement offerte. 

 

Marcelle simon

Photos : F. Barbey, E. Hardy, M.Simon

(Cliquez pour les agrandir)


"L'assiette bleue", de Sergio de Castro  invitée pour la Nuit des musées au M.B.A 

  A l'occasion de la Nuit des musées, les Amis des Musées municipaux de Saint-Lô ont organisé, pour la deuxième année consécutive, un atelier carterie destiné aux enfants, inspiré d'un tableau du M.B.A. 

    Guidés par Monique Trédaniel, huit jeunes artistes  se sont attablés autour de l'oeuvre de Sergio de Castro, peintre argentin installé à Paris, qui avait exposé avec Picasso en 1955. 

    Nullement déroutés par l'arbitraire des couleurs, la stylisation des formes et la quasi abstraction des motifs  dont ils ont fait un commentaire personnel, les petits peintres, âgés de huit à treize ans ont réalisé l'objet proposé à leur créativité par l'animatrice: une carte Pop' up pliable à insérer dans une enveloppe assortie au bleu de l'assiette, conçue de manière à faire apparaître, comme sur un mini chevalet, le dessin géométrique du tableau aux couleurs librement interprétées à l'aquarelle ou au feutre. 

    Après la photo de groupe et un petit goûter, chacun est reparti, très fier de l'oeuvre emportée en souvenir. 

 

M. Simon

(Cliquez sur les photos pour les agrandir)

 


 

"Louis Beuve et François Enault, une amitié féconde".

 

Conférence de Céline Guénole

 

    Quel endroit pouvait mieux convenir à la conférence de Céline Guénolé sur l'amitié entre François Enault et Louis Beuve que le musée de Bois-Jugan où se réfugia le poète normand en juin 44, ultérieurement lieu de rédaction du Viquet ?

    Unis par un même amour de la Normandie, mais sans nostalgie,  les deux compères, d'abord

« montés à Paris » ont exalté leur région natale, l'un dans ses poèmes et chansons, l'autre dans ses tableaux, dessins, caricatures, articles et contes malicieux, tous deux dans la fondation du Bouais-Jan, association créée en 1896, assortie d'une revue en 1897.

De caractères contrastés (Beuve, excessif et emporté, Enault posé et conciliant),  ils ont l'un et l'autre puisé leur inspiration dans leur terroir : chansons d'Alfred Rossel entendues à Cherbourg, traditions orales entretenues par une parente de Quettreville, observation des paysans de Varenguebec.

    Érudite, affable, notre conférencière a communiqué à son auditoire ses connaissances et sa passion.

 

Photos:M. Simon

(Cliquez pour les agrandir)

 

 

 

 

 


"Condenser toute une vie en un trait, toute une âme dans une expression"

Auguste Préault 

 

Okeweme: des  plaines  du Far West au musée de Saint-Lô

 

 

    Dimanche 3 mars, la rotonde des Amours de Gombault et Macée a réuni quelque 80 personnes autour de Fabrice Le Corguillé, membre associé au laboratoire de recherche HTCI de l'UBO, professeur d'Anglais et spécialiste des autobiographies amérindiennes. Ce jeune chercheur est venu parler du buste d'Oke-We-Me (prononcer Akiwimi)réalisé par Auguste Préault, récemment restauré par Lise Bastardoz et du destin tragique de la jeune indienne iowa qui a inspiré cette oeuvre, initialement conçue pour orner son monument funéraire.

 

 

  Comme d'autres indiens iowa réduits à la misère dans les réserves, AKIWIMI et son époux Petit Loup se rendirent librement en Europe, sous contrat, pour présenter leurs coutumes et leurs danses dans des lieux de spectacle, comme le bal Valentino ou même les Tuileries. Ces exhibitions suscitèrent parfois incompréhension ou indignation, cependant, les écrits de George Sand, de Théophile Thoré soulignent la dignité des danseurs,reçus avec égards par le roi Louis-Philipp en 1845. Hélas,l'enfant du couple, Corsair mourut dans le Nord de l'Angleterre, le chagrin mina sa mère qui fut inhumée dans le cimetière de Montmartre. Auguste Préault réalisa son buste, accompagné d'un bas-relief, destiné à couronner son monument funéraire. La souscription,lancée dans les milieux Romantiques ayant été insuffisante, le buste se retrouva à Saint-Lô, probablement  par l'intermédiaire du docteur Blanchet, dont le buste fut exécuté par le même sculpteur. 

  Le public s'est montré très sensible à cet aspect de l'histoire et il est possible que cette hypothèse soit confirmée par de nouvelles recherches d'érudits présents dans la salle.

  Chacun a apprécié la qualité de l'exposé de Fabrice Le Corguillé: rigueur scientifique, bien sûr, iconographie inédite, plongée dans l'art et la littérature, dimension philosophique et humaine.

  Nous le remercions vivement pour le lien transculturel ainsi créé, grâce aussi à l'historien iowa Lance Foster qui lui a communiqué un chant iowa diffusé en guise d'introduction.

 

Marcelle Simon 

 

 

 

 

 

Photos: Evelyne Hardy, Marcelle Simon.

Cliquez pour les agrandir.

 



Autour "du "Picasso

 

 

     Notre année artistique  2019 a commencé le 30 janvier par une visite réservée à nos adhérents, sous la conduite du conservateur, Robert Blaizeau.

 

Le chef-d'oeuvre "Nature morte à la lampe", accueilli au MBA grâce  à l'opération "culture près de chez vous" a donné lieu à une lecture d'image, à laquelle le public a participé et à une redécouverte de huit tableaux sortis des réserves du musée.

Robert Blaizeau a d'abord rappelé aux 35 Amis les objectifs et la mise en place de cette opération sur le territoire, puis le choix et le transport du tableau, parti du musée Picasso le 12 décembre et arrivé à Saint-Lô à temps pour le vernissage!

Après quoi,le genre de la nature morte et son évolution ont été présentés:

Un bouquet de Fleurs attribué à J-B. Monoyer(1636-1699), deux assemblages d'objets d'Albert Dubois (1835-1893)issus du legs Feuillet, une nature morte de Guillaume Fouace(1837-1895), bien dans la manière de ce peintre, et quatre oeuvres de Sergio de Castro (1922-2012).

La petite série de ce peintre d'origine argentine installé en France a permis de rapprocher sa démarche et celle de Picasso, tous deux, en héritiers du Cubisme, s'attachant à déstructurer formes et volumes- l'un et l'autre ont d'ailleurs exposé ensemble en 1955.

 

      Cette visite privée a suscité beaucoup d'intérêt et de questions, certaines concernant les aspects pratiques, matériels ou financiers d'un tel événement, auxquelles Robert Blaizeau a répondu avec précision et jovialité.

 

Marcelle Simon

 

Photos: Evelyne Hardy. (Cliquez pour les agrandir)